Le 30 avril 2024, MADFINGER Games a lancé en accès anticipé un titre aussi ambitieux que controversé : Gray Zone Warfare. Mêlant FPS tactique réaliste et monde ouvert, un shooter extract avec un mode JcE et un mode JcEcJ, le jeu s’adresse aux amateurs de simulations militaires exigeantes. Si l’expérience promet immersion et stratégie, elle n’est pas exempte de défauts qui pourraient rebuter certains joueurs.

Un réalisme immersif
Dès les premières minutes, Gray Zone Warfare plonge le joueur dans une ambiance militaire crédible. Le système de santé simule les blessures de manière détaillée : un bras cassé affecte la précision de tir, une jambe blessée ralentit la marche. Il faut diagnostiquer, traiter avec des outils médicaux spécifiques, et s’adapter à la situation.
La personnalisation des armes est également remarquable. Chaque pièce (canon, lunette, poignée, etc.) modifie le comportement de l’arme. Ce degré de détail séduira les puristes de la simulation militaire, au même titre que la balistique réaliste et l’interface sobre.

Un monde ouvert vaste, mais un peu vide
L’île fictive de Lamang, inspirée du Laos, offre un terrain de jeu de plus de 42 km². Visuellement, l’environnement est réussi : végétation dense, villages abandonnés, bases militaires camouflées. Malheureusement, ce vaste espace manque parfois de vie. On ressent un certain vide entre les points d’intérêt, ce qui rend certains déplacements longs et peu engageants.

Des mécaniques exigeantes… et impitoyables
Gray Zone Warfare ne pardonne pas. L’absence de marqueurs visuels, le HUD minimaliste et l’absence de carte détaillée rendent l’orientation difficile, surtout pour les nouveaux joueurs. C’est un jeu où une balle peut suffire à mettre fin à une mission de 30 minutes.
L’intelligence artificielle est à double tranchant : parfois redoutable, parfois incohérente. Il arrive qu’un ennemi vous repère à travers la végétation épaisse, ou qu’il ignore complètement votre présence alors que vous êtes à découvert. Cela nuit à la cohérence globale de l’expérience.

Des problèmes techniques encore trop présents
Le titre est en accès anticipé, et cela se ressent. Crashs aléatoires, chutes de framerate, bugs visuels, synchronisation audio : les problèmes sont nombreux. Le jeu est parfois injouable sur certaines configurations. Les développeurs sont actifs et réactifs, mais le chantier reste important.
On peut aussi critiquer les performances réseau. En multijoueur, il n’est pas rare de subir des désynchronisations ou des lags, ce qui est particulièrement frustrant quand la précision et la coordination sont essentielles à la réussite.

En résumé :

  • Réalisme poussé, autant dans les mécaniques que dans l’ambiance
  • Système médical immersif et exigeant
  • Vaste monde ouvert avec des environnements variés
  • Personnalisation d’armes très détaillée
  • Potentiel énorme pour les fans de simulation tactique

À améliorer :

  • Bugs, crashs et problèmes de performance trop fréquents
  • IA incohérente à plusieurs reprises
  • Peu de contenu actif en exploration solo
  • Courbe d’apprentissage abrupte et peu d’accompagnement pour les nouveaux

Conclusion
Gray Zone Warfare est une expérience unique, pensée pour un public de niche. Il ne cherche pas à plaire à tout le monde, mais à offrir une immersion et une tension que peu d’autres FPS osent proposer. Son ambition est impressionnante, mais encore imparfaitement exécutée. Si vous aimez Escape from TarkovArma ou les simulateurs militaires, vous trouverez ici un bac à sable prometteur… à condition de tolérer les défauts d’un accès anticipé qui porte bien son nom.

Merci à MADFINGER Games pour la copie du jeu.

 Un diamant brut encore couvert de poussière.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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