
Dans le monde du jeu vidéo, il est fréquent de combattre pour la justice, de protéger les innocents et de repousser les forces des ténèbres. Mais que se passe-t-il lorsqu’on inverse les rôles ? Eye of the Summoner propose une expérience rafraîchissante et originale en vous plaçant non pas dans la peau d’un héros, mais dans celle d’un être maléfique et tout-puissant. Vous êtes l’Œil de l’Invocateur, une entité sinistre chargée de défendre sa tour contre une armée de paladins vertueux.
Ce jeu séduira particulièrement les amateurs de tower defense grâce à son gameplay nerveux, ses mécaniques de gestion de ressources et son ambiance délicieusement sombre.
Un gameplay inversé
Dès les premières minutes de Eye of the Summoner, le ton est donné. Ici, vous ne sauverez personne. Votre rôle est de maintenir la flamme d’un grand phare noir qui domine le champ de bataille, repaire des ténèbres, repoussant les incursions incessantes des croisés de la lumière.
Contrairement aux jeux classiques où l’on incarne un héros prêt à tout pour détruire le mal, ici vous jouez le maître de ces « monstres » que l’on cherche habituellement à éradiquer. Le sentiment de puissance est grisant : on se sent un peu comme l’Oeil de Sauron, scrutant le champ de bataille et donnant ses ordres à une armée de créatures obéissantes. Une inversion de perspective qui donne un souffle nouveau au genre tower defense.

Trois unités de base… des stratégies infinies
Le cœur du jeu repose sur trois unités de base que vous débloquez dès le début :
- Le Bouclier : une créature lente, mais résistante. Parfaite pour encaisser les coups et retenir les assaillants le temps de mieux les submerger.
- L’Éclaireur : agile, mais fragile, il est essentiel pour explorer le champ de bataille et récolter l’or nécessaire à la création de nouvelles unités.
- Le Blitzer : puissant et offensif, mais vulnérable s’il est isolé. Placé au bon moment, il peut renverser une situation difficile.
Le jeu vous pousse à penser en permanence à l’équilibre de vos troupes. Placer uniquement des Blitzers mènera souvent à une défaite rapide, tandis que négliger les Éclaireurs ralentira dangereusement votre économie.

Un système d’invocation évolutif et malin
Ce qui distingue Eye of the Summoner d’autres jeux du genre, c’est son système de recyclage des âmes. À mesure que vos unités tombent au combat, leurs esprits retournent à votre tour. Vous pouvez alors les réutiliser pour invoquer des créatures plus puissantes, mieux adaptées à affronter les vagues ennemies de plus en plus redoutables.
Ce cycle de destruction et de renaissance donne au jeu une dimension presque rituelle. On prend plaisir à améliorer ses troupes, à expérimenter de nouvelles combinaisons, et à anticiper les vagues à venir pour optimiser son armée. C’est un système riche, qui ajoute une couche de stratégie bienvenue.

Une ambiance sombre
Visuellement, Eye of the Summoner adopte un style graphique stylisé et sombre, qui évoque les gravures médiévales ou certains jeux de plateau gothiques. Les animations sont fluides, et les créatures possèdent toutes une identité visuelle assez forte, renforçant l’attachement que l’on peut ressentir à les voir évoluer, périr, puis renaître plus fortes encore.
Chaque vague ennemie est précédée d’un thème dramatique, chaque invocation résonne d’un écho spectral. L’ensemble contribue à renforcer l’immersion dans cet univers où les ténèbres ne sont plus les ennemis, mais vos alliées.

Un plaisir coupable assumé
Jouer les méchants n’a jamais été aussi amusant. Eye of the Summoner vous permet de vivre une campagne intense où chaque victoire est une gifle envoyée aux paladins arrogants qui croient pouvoir purifier votre terre. Ce jeu, à la croisée des chemins entre stratégie en temps réel et tower defense, plaira autant aux fans du genre qu’aux joueurs curieux de vivre une expérience hors des sentiers battus.
En somme, Eye of the Summoner n’est qu’un simple jeu de défense. Il pourrait sembler redondant, mais l’ode à l’antihéros et l’hymne aux ténèbres font qu’il se démarque de ses compétiteurs. Pour les joueurs au coeur noir, c’est un excellent moyen de faire tomber, pour une fois, les « héros ».
Merci à Bumblebee Studios pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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