
Depuis près de trois décennies, la franchise Mission: Impossible n’a cessé de repousser les limites du cinéma d’action. Initiée en 1996 avec un premier film signé Brian De Palma, la série a évolué au fil des réalisateurs et des époques, tout en gardant une constante : Tom Cruise, alias Ethan Hunt, toujours prêt à risquer sa vie pour sauver le monde. En mai 2025, Mission: Impossible : The Final Reckoning est venu clore cette série culte avec panache, émotion et spectacle. Et quelle finale incroyable!
Dès les premières minutes, le film met le ton avec un segment récapitulatif des meilleurs moments de la saga. Pour les fans de longue date comme moi (surtout Robin), c’était un réel plaisir de revivre les cascades folles, les trahisons marquantes et les liens d’amitié tissés au fil des missions. Ce regard en arrière, loin d’être un simple montage nostalgique, sert de tremplin émotionnel pour plonger tête première dans l’ultime opération de l’agent Hunt.

Un adieu tissé dans les souvenirs
L’une des forces de The Final Reckoning réside dans sa capacité à faire écho aux films précédents. Chaque séquence semble pesée, réfléchie, comme si elle servait à refermer une boucle ouverte depuis le tout début. Des personnages jadis secondaires font leur retour, des lignes de dialogue rappellent les décisions passées, et les cicatrices physiques et morales, sont visibles chez les membres de l’équipe IMF.
Christopher McQuarrie, une fois de plus aux commandes, signe ici non seulement un film d’action efficace, mais aussi un hommage vibrant à l’héritage de la franchise. On sent une volonté de connexion et de cohérence. Les ramifications de Rogue Nation, Fallout et même du tout premier opus de 1996 prennent ici tout leur sens. Ce dernier chapitre ne cherche pas à tout réinventer : il célèbre ce qui a fonctionné, ce qui a marqué, tout en offrant une véritable conclusion aux arcs narratifs.

Suspense insoutenable – La scène du sous-marin
Bien que le film regorge de moments forts (poursuites, combats, trahisons et retournements de situation), c’est la scène du sous-marin qui m’a le plus marqué. J’étais littéralement sur le bout de mon siège. D’une tension presque insupportable, cette séquence démontre à quel point les artisans de Mission: Impossible maîtrisent leur art. Celle-ci semble éternelle, mais au niveau du suspense, et non du temps
Sans trop en dévoiler, cette scène joue sur la claustrophobie, la thalassophobie, la pression temporelle et le sacrifice. Tout est magnifiquement chorégraphié, de la caméra qui serre les visages des personnages à la musique qui monte lentement pour culminer dans un climax haletant. On sait que le danger est réel, et pour la première fois peut-être, on sent qu’Ethan pourrait ne pas s’en sortir.

Tom Cruise : l’espion ultime
À 62 ans, Tom Cruise prouve qu’il n’a rien perdu de sa fougue. Sa performance dans le film est à la fois physique et émotionnelle. Il ne se contente pas de courir, sauter d’un immeuble à l’autre ou piloter des engins à grande vitesse. Il incarne pleinement un personnage hanté par ses choix et prêt à tout faire pour corriger le tir.
Cruise ne joue pas un super-héros. Il joue un homme avec des failles, des convictions, et une mission plus grande que lui. C’est cette humanité qui rend Ethan Hunt si attachant, même après sept films. Et il faut le dire : Tom peut être fier. Il a su, à force de persévérance et d’investissement total, redéfinir ce qu’un film d’espionnage peut et devrait être. Dans un monde où les sagas s’essoufflent souvent après quelques volets, Mission: Impossible a su élever la barre à chaque fois, jusqu’à atteindre ici une véritable apothéose.

Un final digne de la légende
The Final Reckoning réussit là où bien des franchises échouent : offrir une vraie fin. Ni trop ouverte, ni artificiellement dramatique, elle conclut une aventure humaine et cinématographique qui aura marqué plusieurs générations. Ce dernier film boucle la boucle, mais laisse aussi un héritage fort : celui d’une série qui a toujours mis l’effort, la sincérité et le spectacle au service de son public.
Et si notre espion ne revient pas, il laisse derrière lui une empreinte indélébile. Une mission accomplie, sans doute, mais aussi un exemple à suivre pour tous les films d’espionnage à venir.



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