
Salut mes petits fans de manga! Frank le Dieu Geek vient vous présenter la nouvelle série de Tsuyoshi Takaki, Heart Gear, éditée en français par Ki-oon. Takaki est connu pour son œuvre Black Torch, qui est d’ailleurs couverte chez G pour Geek par mon collègue Woodenknees. Je vous recommande d’aller lire sa critique! On viendra pas me dire que je fais pas de pub pour les autres, hein!
Sans plus tarder, allons voir ce que j’ai pensé de ce premier volume.
Une Terre sans humains
200 ans avant le moment où se déroule notre histoire, une guerre planétaire a presque anéanti l’espèce humaine. Désormais, seules les machines, appelées Gears, peuplent la Terre.Parmi elles, un robot du nom de Zett élève Roue, une jeune humaine. Ce robot pacifique agit comme un père de substitution, et la couvre d’attention, car selon lui, une humaine encore en vie, c’est un miracle. Leur quotidien va être bouleversé par l’arrivée d’un nouveau venu, Chrome. C’est Roue qui le découvre par hasard… et sans trop savoir comment, elle l’active. Chrome prend rapidement le rôle du petit frère maladroit et naïf. Avec Zett, ils forment une drôle de petite famille, mais une famille quand même. Zett essaie même d’enseigner l’autonomie à Chrome, comme un bon père.
Mais cette tranquillité ne durera pas. Un “Insane”, un androïde devenu fou, attaque leur refuge. Il détruit Zett et tente ensuite de s’en prendre à Roue. Chrome, qui ne comprend pas encore toutes ses fonctions, fait alors un choix : il devient le protecteur de Roue. C’est à ce moment qu’on découvre que Chrome est en réalité un Gear de combat surpuissant, qui pulvérise son adversaire. Par la suite, Roue et lui découvrent que l’unité centrale de Zett est encore intacte. Ensemble, ils décident de partir à l’aventure pour lui trouver un nouveau corps compatible.
Un univers riche… et des airs de Gunnm
Là je vous vois venir :
“Coudonc Frank, t’aimes ça toi les histoires de robots pis d’intelligence artificielle?”
Et ouais! J’aime la science-fiction, que voulez-vous! Mais cette fois, on est moins dans le réalisme que dans Android Type One que j’ai découvert il y a quelques mois. Heart Gear, c’est de la SF pure et dure, et si vous voulez un comparatif, je dirais que ça me fait penser à Gunnm (ou Alita: Battle Angel).
On est dans un monde post-apocalyptique, où les Gears semblent avoir développé des émotions. Merci l’intelligence artificielle qui, avec le temps, a évolué par elle-même et a même bâti une société robotique. Les “Insanes” seraient donc des machines dont la conscience est devenue instable, comme si leur programmation était saturée d’informations et avait débordé.
Roue, l’unique humaine, agit comme une sorte de phare émotionnel. Plusieurs Gears qui l’ont croisée semblent avoir développé un attachement sincère envers elle. Peut-être est-ce ce lien qui leur donne un but et les empêche de basculer dans la folie? C’est une belle réflexion sur la nature des émotions… et sur ce qui nous rend humain.
Takaki ne nous balance pas tout ça de front, mais il suggère beaucoup de choses à travers l’interaction des personnages. Et franchement, ce premier volume est très bien écrit, avec un rythme agréable et une dynamique familiale touchante.
Du bonbon pour les yeux
Le dessin est tout simplement splendide. On est dans un style entre le dessin à main levée brut et le shonen visuel à la My Hero Academia. Les scènes d’action sont incroyables : on ressent les impacts, la vitesse, la tension. Et que dire du design des personnages — Takaki se fait plaisir, et ça paraît. Le fait que ce soit des robots lui permet d’explorer toutes sortes de formes, textures et visuels originaux.
Conclusion divine
Ce manga fait une entrée fracassante dans le monde du shonen post-apo. On a une aventure simple dans un univers complexe, avec des personnages attachants et une bonne dose d’action. L’auteur nous invite à lire sans trop réfléchir… mais si on prend le temps de penser à la condition humaine à travers les Gears, la lecture devient encore plus savoureuse.
Et pour couronner le tout, la série est courte : seulement 7 volumes. Parfait pour ceux qui veulent une histoire complète, sans s’embarquer dans un monstre de 50 tomes.
Merci à Interforum pour la copie du livre.

Pour se procurer le manga, c’est ici.


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