
Développé par Saber Interactive et édité par Focus Entertainment, Roadcraft s’impose comme le successeur spirituel de MudRunner: Expedition. Avec un concept repensé, il nous plonge dans un tout nouveau style de jeu où l’objectif est clair: reconstruire. Aux commandes de lourdes machines, le joueur est chargé de rebâtir des environnements dévastés par des catastrophes naturelles. Un mélange entre simulation, gestion et mission humanitaire, Roadcraft promet une expérience à la fois technique et gratifiante.

Campagne
Prenez la tête d’une compagnie de reconstruction spécialisée dans la survie aux catastrophes naturelles.
Votre mission : préparer les infrastructures à résister aux pires scénarios, puis reconstruire ce qui a été détruit. Routes effondrées, ponts abîmés, bâtiments en ruines; c’est à vous de remettre tout en état de marche.
Pour y parvenir, vous devrez vous équiper de machinerie lourde: des camions-bennes pour transporter sable et matériaux essentiels, des camions équipés de pelles mécaniques pour dégager les routes des débris, des rouleaux compresseurs pour préparer les chaussées avant l’asphaltage, et bien d’autres engins spécialisés. Chaque mission réussie vous rapportera de l’argent, que vous pourrez investir dans l’achat de nouvelles machines ou dans l’amélioration de votre flotte.
La gestion de l’inventaire sera cruciale : béton, bois, acier… assurez-vous d’avoir les matériaux nécessaires pour mener à bien vos projets. Récupérez les débris sur le terrain et recyclez-les intelligemment pour reconstituer vos stocks. Explorez jusqu’à 8 cartes uniques, d’un océan à l’autre, avec des environnements variés et des scénarios inspirés de catastrophes réelles.
Organisez également la logistique : planifiez des itinéraires sûrs pour vos transports contrôlés par l’IA afin d’assurer les ravitaillements sans encombre.

Multijoueur
Le mode multijoueur est une excellente réussite, et je n’ai aucun reproche à formuler à son sujet. J’ai eu la chance de jouer avec un camarade, et tout a parfaitement fonctionné. Il est également possible de jouer jusqu’à quatre joueurs, ce qui enrichit considérablement l’expérience. La coordination devient alors plus fluide, les tâches se répartissent naturellement, et l’aventure gagne en dynamisme. À noter qu’en multijoueur, vous rejoignez la campagne d’un autre joueur et contribuez directement à sa progression, ce qui renforce l’aspect collaboratif du jeu. À l’inverse, jouer en solo peut parfois paraître long et répétitif, tant certaines missions réclament patience et minutie. Le multijoueur s’impose donc comme la meilleure façon de profiter pleinement de Roadcraft.

Difficultés du jeu
Dans l’ensemble, Roadcraft offre une expérience plutôt simple. Cependant, certains éléments essentiels m’ont cruellement manqué. J’aurais vraiment aimé retrouver la gestion du carburant ainsi que celle des dommages, deux mécaniques qui apportent habituellement une dimension plus stratégique et immersive. Leur absence enlève une part du défi qui aurait pu enrichir le gameplay. De plus, aucun mode de transmission manuelle ni de niveau de difficulté de type hardcore n’est proposé. Par ailleurs, le système de treuil, bien qu’intéressant sur le papier, s’est avéré inutilement complexe. À plusieurs reprises, son utilisation manquait de clarté, ce qui a nui à mon expérience de jeu.

Graphisme et son
Tout comme les jeux précédents de la franchise, Roadcraft impressionne par sa qualité visuelle tout simplement remarquable. Chaque détail a été soigné : les environnements sont riches et crédibles, les véhicules sont finement modélisés, et la physique est presque irréprochable. On voit les suspensions, les pneus et le châssis travailler et se tordre en temps réel, avec une précision qui renforce l’immersion. L’aspect sonore n’est pas en reste. Le bruit de la pluie, le grondement des moteurs ou encore le frottement des pneus sur différents types de terrain sont fidèlement reproduits. C’est précis, réaliste, et parfaitement intégré à l’expérience.
Cependant, malgré des graphismes poussés au maximum, il reste encore du chemin à faire. Par exemple, en mode cockpit, il est impossible d’utiliser les miroirs, ce qui est franchement dommage pour un jeu où l’aspect visuel est si soigné. Ce manque de fonctionnalité nuit quelque peu à l’authenticité de l’expérience, surtout dans une simulation qui vise le réalisme.
Bref, à l’image de MudRunner et SnowRunner, Roadcraft ne déçoit pas. Bien au contraire, il confirme tout le savoir-faire de la série en matière de simulation tout-terrain, même si certains détails mériteraient encore d’être peaufinés.

Conclusion
C’est un excellent jeu, avec quelques éléments à améliorer ou à ajouter, mais dans l’ensemble, j’ai adoré l’expérience que j’ai vécue. Le dernier point que je souhaite aborder concerne le prix. À 56,99 CAD plus taxes sur Steam, je trouve le tarif légèrement élevé compte tenu du contenu proposé, surtout pour les habitués de la franchise qui risquent d’éprouver une certaine déception une fois en jeu.
De plus, un DLC est sorti dès le jour de lancement : le Rebuilt Extension, vendu à 21,99 CAD plus taxes. Franchement, je trouve ça exagéré, d’autant plus qu’une version Rebuilt du jeu est également disponible à 70,99 CAD plus taxes. Roadcraft est disponible sur le Xbox Store, le PlayStation Store, Steam et l’Epic Games Store.
Bref, c’est un jeu qui pourrait être parfait , mais il lui reste encore du chemin à parcourir. Peut-être que dans quelques mois, Roadcraft deviendra une véritable pépite, tout comme l’a été son prédécesseur SnowRunner.
Merci à Focus Entertainment pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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