
Le jeu vidéo ULTROS ressemble à tout, mais également à rien de ce que vous avez pu jouer auparavant. Véritable ovni pixelisé, ce metroidvania développé par Hadoque vous plonge dans un univers aussi troublant que fascinant. Avec sa palette de couleurs hallucinogène, ses thèmes métaphysiques profonds et son gameplay axé sur l’exploration et la répétition, ULTROS mérite une place à part dans le panthéon des expériences de gaming atypiques.

Un crash dans l’Inconnu
Vous vous réveillez, seul, dans un lieu déroutant : le Sarcophage. Cette structure biologique colossale, à la fois utérus spatial et prison éternelle, dérive au cœur d’un trou noir. Vous avez manifestement écrasé votre vaisseau ici, mais les circonstances restent floues. Très vite, vous découvrez que le Sarcophage renferme une entité ancienne et maléfique : ULTROS. Enfermée dans ce lieu vivant, cette force obscure agit comme le cœur de l’intrigue — et vous, en tant que joueur, serez pris dans un cycle temporel sans fin, condamné à recommencer à perpétuité.

Une direction artistique délirante
Ce qui frappe immédiatement dans ULTROS, c’est son style visuel complètement psychédélique. Les couleurs vibrent à l’écran comme dans un trip acide sous stroboscope, avec des teintes saturées et fluorescentes qui se chevauchent dans une cacophonie visuelle hypnotisante tel un dessin mandala. Impossible de ne pas penser à l’esthétique déjantée de Rick & Morty, tant le design de l’univers semble issu d’un esprit à la fois brillant et dérangé. On se perd volontiers dans ce chaos artistique qui donne une véritable identité au jeu, et qui contribue à sa narration silencieuse mais puissante.

Un cycle karmique et des thèmes universels
Derrière sa façade néon fluo et son gameplay inspiré des classiques du genre, ULTROS cache une réflexion étonnamment mature sur les cycles de vie, de mort et de renaissance. Chaque boucle est une opportunité d’explorer davantage le Sarcophage, de mieux comprendre ses habitants étranges, de cultiver des jardins régénérateurs ou de corriger ses erreurs passées. Le jeu aborde aussi des sujets profonds comme la santé mentale, l’interconnexion entre les êtres vivants et le poids des choix.

Une bande sonore mystique signée El Huervo
Côté audio, l’expérience n’est pas de tout repos. La musique de ULTROS est composée par El Huervo, déjà connu pour son travail culte sur Hotline Miami. Il offre ici une ambiance sonore envoûtante, quasi chamanique, qui accompagne à merveille l’exploration lente et parfois contemplative du Sarcophage. Loin de l’action frénétique, le jeu invite à l’introspection et à la patience, renforçant son caractère unique dans le paysage vidéoludique.

Une expérience à vivre, encore et encore
ULTROS n’est pas un jeu à consommer rapidement. C’est une œuvre à vivre, à ressentir, à déconstruire. Chaque run apporte une nouvelle perspective, un nouvel élément narratif, un nouveau fragment de vérité. Que vous soyez le briseur du cycle ou l’architecte d’un nouvel équilibre, votre rôle est essentiel. Et dans ce monde où le grotesque côtoie le sacré, où les couleurs explosent comme des visions sous hallucinogènes, celui-ci vous invite à une forme de méditation cosmique interactive.
Un jeu qui ne vous prend pas par la main, mais qui vous tend un miroir… psychédélique, déformant et profondément humain.
Merci à Kepler Interactive pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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