
Une déclaration d’amour à un univers culte
Je ne m’en suis jamais caché : je suis l’un des plus grands fans de The Last of Us. Depuis sa sortie sur PlayStation 3 en 2013, l’univers imaginé par Neil Druckmann, sous la bannière de Naughty Dog et Sony Computer Entertainment, ne m’a jamais quitté. Le jeu a marqué un tournant pour moi, comme pour une génération de joueurs. Personne ne se doutait alors que dix ans plus tard, l’imagination de Druckmann croiserait le talent de Craig Mazin (Chernobyl) pour donner vie à l’adaptation télévisée sur HBO.
Et pourtant, le miracle s’est produit. Dès sa diffusion en 2023, la première saison a conquis critiques et publics, séduits par sa fidélité au matériau d’origine, son intensité émotionnelle et son traitement subtil d’une histoire pourtant profondément tragique.

Un monde ravagé par la nature
La première saison de The Last of Us plonge le spectateur dans un univers post-apocalyptique bouleversant. Un champignon parasite, le Cordyceps, s’est emparé de l’humanité, transformant les infectés en créatures monstrueuses à l’apparence mi-humaine, mi-fongique. Plus effrayant encore, l’effondrement de la civilisation n’a pas seulement donné naissance à ces mutants : il a aussi révélé la noirceur de l’âme humaine.
Au cœur de ce chaos, nous suivons Joel, survivant marqué par la perte tragique de sa fille dès les premières heures de la pandémie. Isolé émotionnellement, il traverse ce nouveau monde sans illusions, jusqu’au jour où une vieille connaissance, membre du groupe anarchiste des Fireflies, lui confie une mission inattendue : escorter une adolescente prénommée Ellie jusqu’à une base secrète. Pourquoi Ellie est-elle si importante ? Joel l’ignore, mais la promesse d’une récompense suffisante le pousse à accepter.

Une relation bouleversante au cœur du chaos
Ce qui démarre comme une simple mission de convoyage se transforme en une odyssée humaine bouleversante. Joel et Ellie affrontent non seulement les hordes d’infectés, mais surtout les survivants devenus parfois plus cruels que les monstres eux-mêmes. Dans un monde où la loi n’existe plus, l’homme est souvent le pire des prédateurs.
Au fil de leur périple, entre trahisons, pertes et rares éclats d’espoir, Joel et Ellie tissent une relation complexe, teintée d’une affection père-fille déchirante. Cette dynamique est l’un des piliers de la série, et ce qui lui permet de transcender la simple étiquette de « fiction post-apocalyptique ». Car The Last of Us, avant d’être une histoire de fin du monde, est avant tout une histoire d’amour et de survie.

Le choc émotionnel de la saison 2
Le 13 avril 2025, HBO a lancé la très attendue saison 2 de The Last of Us, poursuivant l’adaptation fidèle du second volet du jeu vidéo. Dès les premiers épisodes, une chose est claire : si vous pensiez que la première saison était intense, attachez votre ceinture, car la suite frappe encore plus fort.
L’intrigue reprend plusieurs années après les événements de la première saison. Mais cette fois-ci, de nouveaux personnages entrent en scène, notamment Abby, une survivante déterminée, dont l’histoire est intimement liée aux actes passés de Joel.
Abby, fille d’un chirurgien sacrifié par Joel pour sauver Ellie, ne rêve que d’une chose : la vengeance. Sa quête va venir bousculer l’équilibre fragile que nos héros avaient trouvé et plonger la série dans une spirale de violence, de perte et de rédemption encore plus poignante.

Une montée en puissance maîtrisée
Dès ses premiers épisodes, la saison 2 de The Last of Us impressionne par sa maîtrise du rythme, sa capacité à alterner scènes d’action haletantes et moments d’une rare intensité émotionnelle. Chaque épisode semble porter une lourde charge dramatique, où aucun personnage — pas même les plus aimés — n’est à l’abri.
La série explore plus que jamais les thèmes de la haine, du pardon et du deuil, forçant le spectateur à remettre en question ses propres jugements. Ici, le manichéisme n’existe pas : tout est gris, douloureux, profondément humain.

Une série déjà entrée dans l’histoire
Avec son adaptation intelligente, son respect presque religieux du matériau d’origine, et sa capacité à émouvoir jusqu’aux larmes, The Last of Us s’impose déjà comme une œuvre télévisuelle majeure de notre époque. À travers Joel, Ellie, Abby et les autres, c’est un peu de notre propre humanité que nous sommes forcés d’affronter.
Si la première saison nous avait marqués, la deuxième nous promet un voyage encore plus brutal, mais tout aussi essentiel. Et honnêtement ? Je n’ai jamais été aussi prêt à avoir le cœur brisé.

Pour écouté le film, cliquez ici.


Laisser un commentaire