Sacre Bleu est sorti le 17 avril 2025 sur PC (via Steam) et Nintendo Switch. Il s’agit d’un jeu de plateformes proposé au prix de 20.49 $. Développé par le studio indépendant Hildring Studio et édité par Noodlecake, le jeu n’est pas doublé en français — un choix assez ironique compte tenu de son titre — mais il propose tout de même une traduction française. Il se joue aussi très bien à la manette et ne pose aucun souci de performance sur PC.

Sacre Bleu : Une fresque narrative mystérieuse
Sacre Bleu nous plonge dans une aventure narrative captivante, ancrée dans une France alternative à l’esthétique néo-rétro. Le jeu propose une histoire riche et mystérieuse, construite autour d’un univers où l’art, la mémoire et le pouvoir s’entremêlent. Dès les premières minutes, le joueur est immergé dans un monde où chaque ruelle, chaque tableau et chaque dialogue semble chargé de symboles et de secrets.

L’intrigue principale suit un protagoniste en quête de vérité, confronté à des événements étranges qui bousculent l’ordre établi. L’histoire se dévoile progressivement à travers des rencontres marquantes, des choix narratifs et des découvertes intrigantes, tout en laissant une grande place à l’interprétation personnelle. Le jeu joue habilement avec le mystère, tout en tissant des liens subtils entre histoire de l’art, enjeux sociaux et drame intime.

Ce qui distingue Sacre Bleu, c’est sa capacité à créer un récit immersif sans jamais tout dévoiler, poussant le joueur à assembler les pièces d’un puzzle narratif dense et nuancé. L’histoire ne se contente pas d’être racontée : elle se vit, se ressent, et reste en tête bien après la fin de la partie.

Du platforming, des grenades et un canon à vent : bienvenue dans Sacre Bleu
Il s’agit, comme je l’ai mentionné, d’un jeu de plateforme qui pourrait par moments vous faire penser à Super Meat Boy ou encore Celeste. Dès le début de l’aventure, vous obtenez quatre types d’armes : un canon à poudre, un pistolet, une épée et des grenades. Chaque arme a sa propre manière d’être utilisée, mais le canon à poudre — qui ressemble d’ailleurs davantage à un canon à vent — est surtout pensé pour vous aider dans vos phases de plateforme.

Ce canon dispose de trois « poussées » (ou impulsions) et vous permet de vous propulser dans les airs pour atteindre des plateformes secrètes ou simplement progresser dans les niveaux. Il sera même utile pour naviguer sur un petit bateau dans un monde aquatique se déroulant dans les égouts. Ce fameux canon sert aussi à propulser des bombes ou des flèches, ce qui en fait une arme très polyvalente.

Le pistolet, les bombes et l’épée ont chacun leurs particularités, mais leur objectif principal reste simple : réduire les ennemis en miettes et enchaîner les combos pour obtenir une meilleure note à la fin des niveaux. Cette note dépendra aussi de votre nombre de morts et du temps pris pour compléter le niveau.

Le pistolet et les bombes sont des armes à distance, et il est même possible de ramasser des ennemis ou des objets lourds, comme des enclumes, pour les lancer sur d’autres adversaires.

Un souffle nouveau sur la plateforme 2D
Tandis que les sections de platforming sont très bien conçues, l’introduction du canon apporte une dynamique originale et rafraîchissante à ce style de gameplay. Cela insuffle un véritable vent de fraîcheur, sans jamais compliquer la prise en main. Vous savez, les jeux de plateforme sont mon genre de prédilection, et Sacre Bleu est, à mes yeux, la première vraie pépite indépendante de 2025 dans cette catégorie. Il réussit à se démarquer grâce à sa maîtrise du rythme, à son design soigné et à son respect des codes classiques du genre. D’ailleurs, précisons-le : il ne s’agit ni d’un jeu en 2.5D ni en 3D. Sacre Bleu est un pur jeu de plateforme en deux dimensions, à l’ancienne — et c’est justement ce choix assumé qui lui donne tant de charme.

Une direction artistique audacieuse… malgré quelques accrocs techniques
La qualité visuelle de Sacre Bleu évoque un fascinant mélange entre le Rococo et le Néoclassicisme, rehaussé d’une touche de cartoon. Pour ceux qui ne sont pas familiers avec ces styles, il s’agit des courants artistiques de l’époque de Marie-Antoinette — et c’est exactement l’impression que j’ai eue en découvrant les décors du jeu. Le choix d’un tel style n’est sûrement pas anodin : l’action se déroule en France, et vous devez libérer le pays des griffes d’un grand vilain. Tout ça semble très cohérent avec l’esthétique choisie.

Visuellement, le jeu est magnifique pour ce qu’il propose, et je n’ai pas grand-chose à lui reprocher sur ce plan. Cela dit, j’ai remarqué quelques problèmes du côté des animations. Il m’est arrivé de traverser des objets ou des surfaces, et même de sortir complètement d’un niveau dès le début. Ce genre de bug peut briser un peu l’immersion, mais rien de dramatique — surtout dans un jeu indépendant aussi ambitieux.

Une ambiance sonore charmante… mais pas tout à fait à l’unisson
Bon, la trame sonore… par où commencer ? Sacre Bleu propose une musique de qualité, qui évoque immédiatement une vieille France pleine de charme. Les compositions accompagnent bien l’aventure, renforçant l’ambiance rétro et théâtrale du jeu. À ce niveau-là, l’oreille est bien servie.

Cependant, il y a un petit bémol. Le jeu ne propose pas de doublage en français — un choix qui surprend, surtout pour un titre se déroulant en France et qui joue autant sur cette identité. Durant les cinématiques, l’accent du narrateur laisse entendre qu’il aurait pu parler français, mais non… et c’est un brin décevant. Pour les dialogues entre personnages, on a plutôt droit à des bruitages à la Banjo-Kazooie, avec des sons modulés à chaque ligne. Cela donne un certain charme rétro, mais peut aussi briser l’immersion pour certains.

Cela dit, malgré cette petite frustration côté voix, l’ensemble sonore reste réussi. C’est cohérent, bien intégré, et ça soutient efficacement l’univers du jeu.

Sacre Bleu : Un indé captivant malgré quelques imperfections
Aidé par son excellent gameplay et ses superbes graphismes, Sacre Bleu est un très bon titre indépendant qui s’illustre à un petit prix. Bien qu’il manque de doublage français et souffre de quelques bugs de collision, ces défauts n’entament en rien l’expérience globale. Ce jeu parvient à capturer l’attention grâce à sa direction artistique soignée et sa bande sonore immersive. Ces petites imperfections, loin de nuire à l’expérience, ne font que rappeler que c’est un jeu indépendant en pleine évolution. Ne vous laissez donc pas décourager par ces aspects techniques, car votre plaisir sera pleinement au rendez-vous.

Merci à Noodlecake pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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