
L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur sera disponible pour tous le 24 avril 2025 sur PC (via Steam), PlayStation 5 et Xbox Series. Il s’agit d’un remake du jeu original sorti en 1999 sur PlayStation 1 et PC. Une version mobile est également disponible. Le jeu avait rencontré un grand succès à l’époque et marquait les débuts de Benoît Sokal dans le monde vidéoludique — un nom que les amateurs de Syberia connaissent bien, puisqu’il en est le créateur.
Pour ce remake, c’est toujours Microids qui s’occupe de l’édition, avec le développement assuré par son studio de Paris. L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur prend la forme d’un point and click à la première personne, fidèle à l’esprit original tout en profitant d’une modernisation technique.
Le jeu sera proposé au prix de 51,99 $ pour l’édition standard, et de 64,99 $ pour sa version deluxe. Petite précision importante : le titre est entièrement doublé en français, de quoi renforcer encore davantage l’immersion dans cette aventure mystérieuse.
Un récit d’aventure et de mystère
L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur est un jeu d’aventure narratif captivant qui plonge le joueur dans une quête teintée de mystère, d’exotisme et de découverte. L’histoire débute en France, lorsqu’un jeune journaliste reçoit une lettre intrigante d’un ancien explorateur. Ce dernier, rongé par le poids de son passé, lui confie une mission singulière : retourner dans un pays oublié, l’Amerzone, pour y réparer une promesse brisée des décennies plus tôt.
L’Amerzone est une terre fictive d’Amérique du Sud, coupée du monde, baignée de légendes et peuplée d’espèces uniques. C’est dans ce lieu à la fois sauvage et magnifique que le joueur est invité à remonter le fil d’un vieux voyage. Tout au long de l’aventure, le récit se déploie par fragments à travers des lettres, des carnets, et des témoignages laissés derrière, dévoilant lentement l’histoire d’une exploration marquée par l’idéalisme, les erreurs humaines et la fascination pour l’inconnu.
Portée par une atmosphère envoûtante, l’histoire du jeu mêle habilement la quête de vérité, le devoir moral et la rédemption. Sans jamais verser dans l’action effrénée, elle mise sur la réflexion, l’observation et l’immersion pour tisser une intrigue riche et profonde. L’Amerzone n’est pas seulement un voyage géographique, c’est aussi une plongée intérieure, où chaque pas dans cette jungle oubliée nous rapproche un peu plus d’un secret ancien… et d’un héritage à honorer.

Premiers pas dans l’Amerzone
Pour commencer, je ne connaissais pas L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur et j’étais encore moins au courant qu’il s’agissait d’un remake. Je connais Benoît Sokal surtout pour la série Syberia. Le jeu est un point and click, et laissez-moi vous dire que ce n’est pas du tout mon genre habituellement. Par contre, je ne peux pas nier que le jeu a su me charmer. Ce fut un test franchement plaisant à réaliser.
Dès le début, on remarque que le jeu se joue à la première personne, mais attention, il ne s’agit pas d’un jeu où l’on se déplace librement comme dans un shooter. L’aventure se déroule section par section, avec des points d’intérêt. Ces points peuvent être des énigmes à résoudre, des éléments à examiner, ou encore des points de déplacement. Ce sont ces fameux points qui vous permettent de progresser dans les différentes zones.
Tout au long de votre périple dans l’Amerzone, vous devrez enquêter afin de rédiger un article. N’oubliez pas : vous incarnez un journaliste, pas un scientifique ni un archéologue. Il faudra donc lire, observer, analyser… et petit à petit, vos enquêtes se compléteront d’elles-mêmes à mesure que vous découvrirez de nouveaux indices et débloquerez les points d’intérêt.

Des énigmes bien intégrées à l’aventure
Les énigmes qui vous feront progresser dans l’histoire sont, pour la plupart, directement liées aux notes du professeur Alexandre Valembois. Elles sont bien pensées et s’intègrent naturellement à l’univers du jeu. Vous aurez aussi accès à un véhicule assez particulier, à la fois aquatique et volant, qui vous accompagnera dans vos déplacements. Bien entendu, son utilisation est elle aussi accompagnée d’énigmes, toujours bien intégrées à la progression.
Je ne l’avais pas encore mentionné dans mon paragraphe sur l’histoire, mais à la base, votre mission consistait simplement à interroger le professeur Valembois. Malheureusement, la situation évolue rapidement : il vous demandera finalement de livrer un œuf des Oiseaux Blancs en Amerzone, à sa place. Ce changement de cap donne lieu à un périple qui, s’il n’est pas toujours simple, n’est pas très long non plus. De mon côté, il m’a fallu environ 12 heures pour compléter les sept chapitres du jeu.
Un mode facile est aussi disponible pour celles et ceux qui ne sont pas familiers avec le genre. J’ose croire qu’avec ce mode, il est possible de terminer l’aventure en moins de dix heures.

Un remake visuellement réussi
Le jeu est un remake, et disons-le franchement : un superbe remake. L’intégralité du titre a été refaite, et le studio a même retravaillé les mécaniques pour offrir une expérience beaucoup plus fluide qu’en 1999. Oui, je suis allé tester l’original pour pouvoir vous en parler avec justesse.
Évidemment, tout n’est pas parfait. Certains éléments auraient mérité un peu plus de soin — je pense par exemple à des textures comme les planches de bois ou des objets comme les manivelles, qui manquent un peu de finition. Mais mis à part ces détails, le jeu est visuellement très réussi. La flore, notamment, est particulièrement bien rendue et contribue beaucoup à l’ambiance immersive de l’Amerzone.

Une ambiance sonore immersive, malgré quelques manques
Dans la continuité de sa refonte visuelle, L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur propose aussi une ambiance sonore réussie. Les musiques sont bien choisies et vous plongent instantanément dans l’univers narratif du jeu. J’aurais toutefois aimé qu’il y en ait un peu plus, car certains moments auraient clairement gagné en intensité avec un accompagnement musical plus présent. Cela dit, les effets sonores sont bien en place et s’adaptent parfaitement à cette version revisitée de l’ »Amazonie » que les développeurs ont voulu nous faire découvrir.
Côté doublage, c’est un vrai plaisir. Le jeu est intégralement en français, et les voix sonnent comme un bonbon à l’oreille. On sent tout de suite le savoir-faire de nos cousins français derrière le projet. Il aurait été décevant que cet aspect ne soit pas à la hauteur, mais ici, c’est un sans-faute.
Sur le plan technique, je n’ai pas rencontré de problème majeur. J’ai simplement noté une légère chute de quelques frames chaque fois que je ramassais un objet, mais c’est vraiment mineur, et probablement très simple à corriger avec un futur patch.

Un remake enrichi et bien pensé
Avant de passer à ma conclusion, sachez que ce remake ajoute plusieurs nouveautés : de nouveaux personnages, de nouvelles énigmes, ainsi que des objets secondaires à découvrir. Une fois le jeu terminé, vous aurez même la possibilité de revisiter chaque chapitre pour viser une complétion à 100 %. C’est un bel ajout qui facilite aussi l’obtention des trophées ou achievements du jeu.
Je vous recommande chaleureusement le remake de L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur, que vous connaissiez ou non le jeu original. C’est une excellente occasion — et surtout le bon moment — pour (re)découvrir cette œuvre unique. J’ai toujours eu un faible pour les jeux de Microids : ils sont souvent proposés à bas prix, et bien souvent, ce sont de véritables petites pépites ludiques. Et c’est clairement le cas ici.
Honnêtement, j’avais peur que le genre ait mal vieilli avec le temps, mais Microids Paris a fait un excellent travail pour moderniser l’expérience tout en respectant l’âme du jeu original.
Merci à Microids pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.


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