
AVIS DE KARL: Disney récidive cette année avec le retour de Andor pour une deuxième saison.
Comme pour la première, cette nouvelle mouture compte 12 épisodes d’environ 45 minutes chacun. Fidèle à son prédécesseur, Andor ne s’adresse pas à un public de tous âges, contrairement à Skeleton Crew, par exemple. Ici, la cible est claire : les fans de longue date de Star Wars, ceux qui rêvaient, enfants, de rejoindre la Rébellion… mais qui ont vieilli, et qui ont désormais besoin d’un récit plus complexe que les films de leur jeunesse.
Partie 1 : Espionnage et politique
Même si la saison n’est pas officiellement divisée en trois parties, on comprend rapidement, une fois tous les épisodes visionnés, qu’elle se construit comme un triptyque. Dès le premier épisode, on remarque la qualité de la production et le soin apporté à l’esthétique, notamment des costumes, qui rappellent ceux des épisodes IV, V et VI de La Guerre des étoiles. On embarque facilement… mais le charme s’estompe un peu. Le premier tiers de la saison bascule rapidement dans un jeu politique complexe entre les personnages. On sent qu’une rébellion contre l’Empire se prépare, mais le rythme lent rend le tout difficile à suivre avec enthousiasme.

Partie 2 : La révolte
La deuxième partie change complètement de ton. On y suit les citoyens de la planète Ghor, témoins de la mise en place du joug tyrannique de l’Empire. Comme dans la vraie vie, personne ne devient résistant à la moindre injustice. La population de Ghor se prépare donc à refuser le sort qui lui est imposé, et fait appel à Cassian Andor pour organiser la résistance. Cette section se termine en apothéose, avec les civils et les résistants qui s’unissent contre le régime totalitaire de l’Empire. On atteint ici le point culminant de la saison, avec une scène poignante qui pousse à réfléchir sur la démocratie, la mort, et la liberté.

Partie 3 : La fuite
La dernière partie de la saison se concentre sur la fuite des résistants. On retrouve alors un style plus discret, mais tout aussi captivant. Cette seconde saison de Andor en profite aussi pour répondre à certaines questions que les fans de la franchise se posaient depuis longtemps. Elle prépare d’ailleurs habilement le terrain pour Star Wars: A New Hope et apporte une profondeur appréciable à l’ensemble de la saga.

Les fans inconditionnels y trouveront leur compte, et ceux qui recherchent un divertissement plus adulte aussi.
La saison 2 de Andor réussit son pari : nous offrir une histoire dense, mature, et riche en émotions. Reste à voir si le public sera prêt à persévérer malgré un début un peu lent, mais nécessaire. Car au final, Andor saison 2 est sans conteste l’un des meilleurs projets de Lucasfilm depuis plusieurs années.

AVIS DE SHAUN: Une histoire digne de Star Wars ?
Il s’agit bien de la saison 2 d’Andor, inspirée des événements de Rogue One. On pense savoir exactement comment cette deuxième (et dernière) saison doit se terminer… ou est-ce vraiment le cas ?
Douze épisodes, de nombreux sauts dans le temps, un développement profond des personnages secondaires, une bonne dose d’action, de politique, de traumatismes, de tromperie, de tension, de haine et de beauté. Voici quelques-uns des éléments clés que j’ai notés en regardant près de 12 heures de contenu. La grande question reste : Andor est-il digne de porter l’héritage de Star Wars ? Laissez-moi vous expliquer pourquoi, à mon avis, la réponse est oui.

Beauté, action, politique
D’abord, parlons du visuel : les décors, la conception des costumes, la cinématographie et le jeu des acteurs sont tout simplement magnifiques. Dès la première scène, on a l’impression d’être plongé dans une galaxie très lointaine — un monde fictif, certes, mais profondément enraciné dans l’ADN de Star Wars.
Les acteurs évoluent naturellement dans les environnements, et la réalisation donne l’impression qu’on est une mouche sur le mur, témoin silencieux de la naissance d’une rébellion.
Côté action, vous pourriez remettre ça en question en début de saison. Donnez-lui du temps. La série trouve son rythme. L’action n’est pas omniprésente, mais quand elle arrive, elle est bien dosée, crédible et souvent brutale. Moins de batailles spatiales, aucun sabre laser, mais beaucoup de tirs de blasters et de tensions explosives. L’action dans Andor, c’est presque un personnage en soi : elle est discrète, imprévisible et parfois absente… mais c’est ce qui rend chaque moment marquant.
Sur le plan politique, Andor plonge profondément dans les rouages du pouvoir. Trop profondément ? Peut-être. Le premier tiers de la saison s’enlise dans des dialogues entre politiciens qui, à mon avis, ralentissent inutilement le récit. Cela dit, quelques idées fortes émergent, et certains personnages secondaires gagnent en profondeur grâce à ces intrigues plus cérébrales. C’est du Star Wars version adulte, façon Lucas mais sans filtre Disney.

Traumatisme, tromperie, haine
Ce que j’ai préféré dans cette saison ? Sans hésitation : la manière dont la série traite le traumatisme, la tromperie et la haine. Elle nous bombarde sur tous les fronts.
Traumatismes individuels, collectifs, générationnels… tous alimentés par la haine, les mensonges, et la manipulation.
On explore les raisons profondes derrière les actions de chaque camp. Quelles stratégies, quelles tactiques sont mises en place ? Comment manipuler, convaincre ou briser un peuple — et à quel prix ? Que ce soit chez les rebelles, l’Empire ou les simples citoyens, on sent une complexité rarement vue dans une série Star Wars. C’est ça, le cœur de Andor, et c’est puissant.

Tension et personnages secondaires
Andor, c’est un « slow burn » qui en vaut la peine. La tension monte lentement, mais sûrement. Chaque saut temporel augmente la pression. Vers la fin, on a l’impression d’être à bord d’un véhicule sans freins… et ce n’est pas Cassian qui est au volant, mais un des nombreux personnages secondaires qui brillent dans cette saison.
Justement, ces personnages secondaires — c’est la surprise du chef. Certains volent littéralement la vedette. Qu’il s’agisse de la dynamique mère-fils, de partenaires amoureux, d’amitiés improbables ou de rivalités politiques, chaque interaction ajoute une couche d’urgence et d’humanité au récit. Andor est peut-être la série la plus riche en relations humaines de tout l’univers Star Wars.

Conclusion
En conclusion, oui : Andor est digne de Star Wars.
J’ai sincèrement apprécié cette deuxième saison. Oui, elle commence lentement. Mais laissez-lui une chance. Elle se révèle être exactement ce que doit être une bonne histoire d’origine : nuancée, mature, touchante, troublante… et profondément humaine.
Une histoire d’amour, de haine, de rédemption, de découverte de soi — le tout dans un contexte de guerre, de trahisons, et de luttes civiles. Une série pensée pour un public adulte, exigeant, qui a grandi avec la franchise.
Merci à Disney pour la projection en avant-première.


Pour écouté le film, cliquez ici.


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