Quand seul ton pire ennemi peut te ramener à la vie !
Nous sommes de retour avec Tank Chair, cette histoire loufoque et intense dans un monde très cyberpunk où nous suivons un assassin en état végétatif qui, lorsque son instinct de tueur est réveillé, active uniquement le haut de son corps… et il devient alors Tank Chair!
À chaque fois que je parle de la prémisse de ce manga, je remarque que l’incompréhension et la curiosité s’affichent dans leur visage. Mais c’est vraiment lorsque je mentionne que ce manga est une pépite, que leur surprise devient encore plus grande. Cependant, est-ce que ce troisième volume est aussi bon que ses deux prédécesseurs ?

Une conclusion d’arc qui va (trop) vite?
Sorti le 8 novembre dernier, par les éditions Kana, ce tome semble marquer la fin d’un arc narratif.
nous retrouvons Nagi, qui revoit son professeur dans un monde psychique (je vous l’avais dit, ce manga part dans toutes les directions !). Dans ce monde, une lune noire domine les cieux et tout semble en destruction. Nagi est là assis au milieu de cette scène abstraite. Nagi refuse l’offre de son ancien instructeur, qui lui proposait de devenir un être « parfait » comme lui.Il préfère rester un être humain et vivre avec sa sœur. Cette décision déclenche alors le combat final entre le Professeur et notre héros.
Tout déboule extrêmement vite. On ressent un bond dans le temps par rapport  aux événements du volume précédent, car notre héros se retrouve désormais au sein d’un culte qui le louange, et lui et sa sœur ne semblent plus avoir de difficulté à se cacher de l’Académie comme auparavant. Ce changement m’a un peu choqué, car la conclusion de l’arc semble précipitée. Le Professeur, censé être l’antagoniste surpuissant de l’histoire, se révèle finalement assez idiot, tombant dans le stéréotype du vilain qui dévoile comment l’éliminer. Sérieusement, comment a-t-il pu survivre des millénaires avec une mentalité pareille ?

Un univers toujours aussi fascinant
Mais bon, malgré ces défauts, ce manga reste rempli d’action explosif et de très bonnes idées. On en apprend plus sur les personnages secondaires et leurs motivations, ce qui est un vrai point fort. Une chose que Tank Chair réussit encore une fois, c’est de transmettre un message puissant sur les relations fraternelles, renforçant l’idée que « l’union fait la force ». J’aurais aimé que Manabu Yashiro prenne un peu plus son temps pour approfondir ces personnages que nous commencions à peine à apprécier. Il y a encore trop de choses non expliquées.

Un visuel toujours solide
Cependant, l’élément qui sauve ce volume, c’est le visuel. Encore une fois, Tank Chair nous offre un dessin incroyable, où chaque page illustre parfaitement le scénario. Les scènes d’action sont toujours aussi épiques, et on ressent l’impact de chaque coup porté. Le design des personnages reste original, et l’univers de Yashiro continue d’explorer des possibilités infinies. Contrairement au scénario un peu hâtif, le dessin est soigné, précis et efficace.

Une série encore prometteuse
Je sais que cette histoire est loin d’être terminée, car il y a actuellement 7 volumes publiés au Japon et la série est toujours en cours. Cela signifie que nous n’en avons pas fini avec nos héros. J’espère que dans les prochains tomes, Manabu Yashiro prendra le temps d’approfondir son intrigue et de ne pas tout précipiter comme dans ce volume. Malgré tout, cela reste une excellente série, et ce troisième tome, bien que déstabilisant, reste solide. Peut-être que la suite me fera changer d’avis, qui sait ?

Merci à La Boîte de Diffusion pour la copie du manga

Pour se procurer le manga, c’est ici.