
Sorti en 2003 sur PlayStation 2, Xbox, GameCube et PC, Need for Speed: Underground a marqué un tournant décisif dans la célèbre franchise d’Electronic Arts. Inspiré par la culture du tuning et le succès de films comme Fast & Furious, ce nouvel opus abandonne les courses exotiques et les voitures de luxe pour plonger dans l’univers underground des courses de rue illégales. Avec son esthétique nocturne, sa personnalisation avancée et son gameplay nerveux, Underground a non seulement redéfini la série Need for Speed, mais a aussi influencé toute une génération de jeux de course.
Voyons en détail ce que la version PlayStation 2 a sous le capot.

Une immersion totale dans l’ambiance du tuning
Dès l’écran titre, Need for Speed: Underground met le joueur dans l’ambiance avec des graphismes stylisés, une bande-son électrisante et une esthétique urbaine néon. Fini les courses en plein jour sur des circuits professionnels : ici, tout se passe de nuit, dans une ville fictive inspirée des grandes métropoles américaines. Les courses se déroulent sous la pluie, avec des reflets lumineux sur l’asphalte qui renforcent l’immersion.
La grande nouveauté du jeu réside dans son mode carrière, qui introduit une véritable progression. Vous démarrez en tant que pilote inconnu, avec une voiture basique, et devez gravir les échelons du monde des courses clandestines en remportant des épreuves et en gagnant du respect. Ce concept donne une motivation supplémentaire pour continuer à jouer, surtout avec les nombreuses options de personnalisation qui permettent de transformer un simple véhicule en bête de course.

Un gameplay arcade ultra fun
Need for Speed: Underground opte pour une conduite résolument arcade, accessible et rapide à prendre en main. Les sensations de vitesse sont excellentes, et la maniabilité fluide permet de prendre les virages serrés et d’éviter le trafic avec aisance.
Le jeu propose plusieurs types de courses :
- Circuit : Des courses classiques en plusieurs tours.
- Sprint : Une course d’un point A à un point B, souvent plus intense.
- Drag : Un mode de sprint où il faut gérer ses changements de vitesse et éviter les obstacles.
- Drift : Des courses où il faut accumuler des points en effectuant des dérapages stylés.
Chaque mode a son propre charme et requiert une approche différente. Le Drag et le Drift apportent une vraie variété au gameplay et demandent une certaine maîtrise, ce qui évite la monotonie.
La difficulté est bien dosée : les premières courses sont accessibles, mais les adversaires deviennent rapidement plus coriaces, obligeant le joueur à affiner sa conduite et à améliorer son véhicule.

Une personnalisation poussée
L’un des plus grands atouts de Need for Speed: Underground est son système de personnalisation. Le jeu permet de modifier quasiment tous les aspects de votre voiture, aussi bien sur le plan esthétique que mécanique.
Côté esthétique, vous pouvez changer les kits de carrosserie, la peinture, les jantes, les néons, les autocollants et même ajouter du vinyle pour donner une identité unique à votre bolide. Pour l’époque, c’était une révolution, et cela donnait un sentiment de progression et d’attachement à sa voiture.
Sur le plan des performances, le jeu propose une amélioration des moteurs, suspensions, pneus, turbo, et bien d’autres éléments pour optimiser la vitesse et la maniabilité. Même si la personnalisation mécanique n’est pas aussi profonde qu’un Gran Turismo, elle est suffisante pour sentir la différence entre une voiture de série et une machine de guerre taillée pour la course.

Un environnement urbain réussi, mais un peu répétitif
Graphiquement, la version PlayStation 2 s’en sort très bien. Les effets de lumière, notamment les reflets sur la route humide, sont impressionnants pour l’époque. La modélisation des voitures est soignée, et l’effet de vitesse est bien rendu avec un flou qui accentue l’adrénaline des courses.
Cependant, un défaut notable réside dans la répétitivité des environnements. Bien que la ville propose plusieurs tracés, tous se ressemblent : des rues urbaines, des tunnels, des autoroutes… On aurait aimé plus de diversité, comme des courses en banlieue ou sur des routes de montagne. Cela devient un peu lassant sur la durée.
De plus, l’absence de monde ouvert est un peu frustrante. Contrairement à Midnight Club qui permettait d’explorer librement la ville, Underground se contente d’un enchaînement de courses sur des circuits prédéfinis. Heureusement, le fun du gameplay compense cette limitation.

Une bande-son mythique
La bande-son de Need for Speed: Underground est un pur concentré de culture tuning du début des années 2000. Avec des morceaux de Rob Zombie, The Crystal Method, Rancid et Nate Dogg, le jeu propose un mix de rock, hip-hop et électro qui colle parfaitement à l’ambiance nocturne. Chaque course est accompagnée de beats entraînants qui amplifient l’excitation des affrontements à grande vitesse.
Les bruitages des moteurs sont également réussis, avec des sons distincts selon les modèles de voitures et les modifications apportées. L’immersion est donc totale grâce à ce sound design soigné.
Verdict final : Une révolution du genre, malgré quelques limites
Need for Speed: Underground sur PlayStation 2 a marqué un tournant décisif pour la série et a posé les bases du street racing dans les jeux vidéo. Avec son gameplay nerveux, sa personnalisation ultra poussée et son ambiance nocturne immersive, il a captivé des millions de joueurs et reste aujourd’hui un classique du genre.
Cependant, la répétitivité des environnements et l’absence de monde ouvert peuvent limiter son attrait sur le long terme. De plus, l’absence de mode en ligne sur PS2 empêche d’exploiter tout son potentiel en multijoueur.
Malgré ces défauts, Underground reste une expérience incontournable pour les amateurs de courses arcade et de tuning. Si vous aimez les courses nocturnes, le drift et la customisation, ce jeu est fait pour vous. Un jeu culte qui a redéfini Need for Speed et posé les bases d’un nouveau genre.



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