Une Publication Attendue
Disponible depuis le 7 novembre 2024 dans sa version traduite, The Last Ronin: Lost Years a d’abord été publié en anglais le 25 janvier 2023 sous la forme de cinq volumes mensuels. C’est IDW Publishing qui est à l’origine de l’édition anglaise, tandis que la version française, celle qui nous intéresse aujourd’hui, est publiée par Hi Comics et le TPB (Trade Paperback) est distribué par La Boîte de Diffusion. L’œuvre est écrite par Kevin Eastman et Tom Waltz, tandis que les illustrations sont réalisées par Ben Bishop, SL Gallant et Kevin Eastman. Ce dernier est aujourd’hui reconnu pour avoir créé, aux côtés de Peter Laird, les Teenage Mutant Ninja Turtles (TMNT).

Ce tome de 208 pages inclut une section bonus en fin d’ouvrage contenant des croquis et des couvertures alternatives. Il est vendu au prix de 53,95 $.

Retour sur The Last Ronin
Avant d’aborder Lost Years, il est essentiel de rappeler le contexte de l’œuvre dont elle enrichit l’univers, The Last Ronin. Je vous recommande d’ailleurs d’écouter les épisodes 157, 42 et 26 du podcast ainsi que le tout premier épisode de Justice Geek, où nous analysons cette œuvre en détail.

L’histoire nous plonge dans un futur où Michelangelo est le dernier survivant des Tortues Ninja. Donatello, Raphaël, Leonardo et Splinter ont tous péri face au Clan Foot. Shredder étant mort, c’est désormais son petit-fils, Oroku Hiroto, qui dirige le clan et règne en tant que criminel suprême de New York. Après la perte de sa famille, Michelangelo tente de fuir la violence, mais plusieurs années plus tard, il revient dans la métropole avec un seul objectif : se venger et éradiquer Hiroto et son clan une bonne fois pour toutes.

Lost Years : Le Chemin de la Vengeance
C’est ici que The Last Ronin: Lost Years prend tout son sens. Ce tome explique pourquoi Michelangelo a changé d’état d’esprit pendant son exil et détaille son périple à travers la Chine, le Japon, la Corée unifiée, la Mongolie et même l’Italie.

IDW Publishing est bien conscient que The Last Ronin est une pépite qui a ravivé la passion des amateurs des Tortues Ninja. Le succès du premier volet a été tel que Lost Years tente même d’introduire une nouvelle génération de tortues.

Une Histoire en Deux Temps
L’histoire est construite en deux parties qui s’entrelacent continuellement. La première suit Michelangelo découvrant une mystérieuse organisation criminelle nommée Le Ver de la Mort. Cette organisation l’amène à voyager à travers le monde à la recherche de son chef, qui prétend être un descendant spirituel de Gengis Khan. Ce périple nous dévoile comment les esprits de ses frères imaginaires reviennent dans sa vie et le conduisent même à participer à des combats en cage. La conclusion de ce voyage ramène Michelangelo à New York, point de départ de The Last Ronin.

La seconde intrigue se déroule plus tard, bien que la chronologie ne soit pas toujours claire. April et sa fille, Casey, ont trouvé quatre nouvelles tortues et ont reproduit l’expérience ayant donné naissance aux TMNT, créant ainsi une deuxième génération : Odyn, Moja, Uno et Yi. Le récit suit leur entraînement afin qu’ils deviennent les nouveaux protecteurs de la ville.

Mon Avis : Une Suite Intéressante mais Discutable
J’ai beaucoup aimé l’histoire principale. Bien que légèrement inférieure à The Last Ronin, elle reste très divertissante et remplie d’action. Les auteurs n’ont pas peur de montrer la violence et le sang, et on ressent bien la détresse et la soif de vengeance de Michelangelo. Cependant, je m’attendais à un périple encore plus brutal, à l’image des combats titanesques de The Last Ronin. C’est ma seule déception à ce niveau.

Concernant la seconde génération de tortues, je n’ai vraiment pas adhéré à cette idée. Certains pourraient y voir une approche « woke », mais ce qui me dérange réellement, c’est l’impression que l’on cherche à tirer profit du succès de The Last Ronin en l’exploitant au maximum. Pour moi, cela dilue l’impact de l’œuvre originale.

Conclusion
Avec son ton très adulte et ses scènes de violence, The Last Ronin: Lost Years est un excellent complément au premier tome. Moins violent, il reste une lecture incontournable pour ceux ayant apprécié The Last Ronin. Cependant, il est impératif de lire ce dernier en premier, car Lost Years n’explique pas en détail les événements ayant conduit à la mort des tortues.

Pour moi, The Last Ronin représentait la renaissance des TMNT. Ce deuxième volet est tout aussi dynamique et bien illustré, mais l’introduction d’une nouvelle génération de tortues me laisse perplexe.

Merci à La Boîte de Diffusion pour la copie de la BD.

Pour se procurer la BD, c’est ici.

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