Nous sommes à une époque où l’adaptation de jeux vidéo en séries de qualité est exceptionnelle. Pensons simplement à Fallout ou The Last of Us. Pourtant, pour ce jeu, il n’y a pas grand-chose à en tirer. Cela m’a vraiment étonné, car sur le papier, ce jeu avait tout pour devenir une adaptation terrifiante.

Vous commencez en tant qu’Alex, une jeune femme qui essaie de survivre dans un monde peuplé de créatures mortelles où un simple « atchoum » pourrait lui être fatal. Les premières heures de jeu sont excellentes. Vous apprenez à ouvrir des portes furtivement, à trouver des ressources, et à utiliser les sons ambiants pour vous protéger. Vous comprenez vite l’importance de rester sur des sentiers de sable, d’éviter les éclats de verre et les flaques d’eau, tout en apprenant à gérer l’asthme d’Alex. Tout au long de l’aventure, vous trouvez des lettres de personnes décédées, ajoutant de la profondeur et rendant votre parcours intéressant et mémorable.

Cependant, grattez un peu sous la surface, et tout tombe étrangement à plat. J’aurais pu m’investir dans ce drame si le jeu nous permettait de passer du temps, voire de créer des liens, avec les personnages. Or, leurs comportements semblent au mieux étranges et au pire totalement hors de propos, car on ne les connaît pas assez bien pour comprendre leurs motivations. Les séquences émotionnelles soigneusement chorégraphiées de A Quiet Place: The Road Ahead, bien que nombreuses, n’arrivent pas à toucher, car ces moments intenses ne sont ni mérités ni justifiés, mais néanmoins intégrés.

Après un début prometteur, je pensais pouvoir explorer ce monde dévasté. Pourtant, je me suis retrouvé à jouer au jeu de cache-cache avec des extraterrestres mangeurs de sang aux capacités auditives incohérentes pendant neuf heures. De plus, notre chère Alex souffrant d’asthme, il faut constamment chercher des pompes, des capsules et des batteries, qui s’intègrent maladroitement au gameplay.

Vous avez accès à des objets jetables comme des briques ou des bouteilles, mais pas n’importe lesquelles. J’ai eu l’impression que le jeu voulait me faire peur, mais c’était plus ennuyant qu’effrayant. Le problème le plus flagrant dans ce jeu de chat et de souris est la conception sonore. Avec mon micro branché, j’espérais une immersion réaliste, mais chaque bruit, qu’une créature soit proche ou non, déclenche un son répétitif et irritant. Si vous faites du bruit en succession rapide, une mort assurée vous attend, monstre à proximité ou non.

Enfin, l’utilisation du fameux phonomètre est elle aussi incohérente et peu fiable, causant plusieurs morts sans qu’on comprenne forcément quel bruit a réveillé les créatures. Cela dit, je pourrais tolérer une histoire pauvre si le gameplay était exceptionnel, mais dans l’état actuel du jeu, cela m’est impossible. Je donne une note de 6/10 à ce titre qui aurait dû être bien meilleur compte tenu du film dont il est inspiré.

Merci à Saber Interactive pour la copie du jeu.

Pour se procurer le jeu, c’est ici.

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