Sorti en 1989 sur la Nintendo Entertainment System (NES), Sweet Home est un jeu d’horreur et de rôle (RPG) souvent méconnu, mais dont l’impact a été majeur sur le genre du survival horror, notamment en inspirant la célèbre série Resident Evil. Basé sur un film japonais du même nom, Sweet Home propose une expérience unique qui mêle exploration, gestion des ressources, et résolution d’énigmes dans une atmosphère lugubre et angoissante.

Un cadre hanté et une mission périlleuse

L’histoire se déroule dans un manoir abandonné, autrefois propriété du peintre Ichiro Mamiya. Cinq personnages, chacun doté de compétences uniques, s’y aventurent pour récupérer des fresques perdues de l’artiste. Cependant, le lieu est hanté par des forces surnaturelles, comme des fantômes et des monstres, et l’équipe doit non seulement retrouver les fresques, mais aussi échapper à ces menaces mortelles.

Une approche en équipe

La force du jeu réside dans la gestion d’une équipe aux compétences variées. Chaque personnage possède un outil spécifique, qu’il s’agisse d’un aspirateur pour déblayer des débris ou d’un briquet pour allumer des feux. L’utilisation stratégique de ces outils est cruciale, car la mort d’un membre de l’équipe est permanente, ce qui intensifie le sentiment de survie et ajoute une dimension émotionnelle inattendue.

Un gameplay mêlant RPG et survival horror

Le gameplay combine des éléments traditionnels de RPG, comme les combats au tour par tour, avec une gestion d’inventaire limitée, similaire aux jeux de survie modernes. Il faut constamment surveiller ce que les personnages transportent, car l’espace est limité et il est impossible de tout emporter. De plus, les énigmes obligent à changer régulièrement de personnage, à regrouper ou séparer les membres de l’équipe, créant ainsi une tension constante et une gestion intelligente des ressources.

Une ambiance oppressante et immersive

Le point fort du jeu est sans aucun doute son ambiance. Le manoir est un lieu oppressant, rempli de détails macabres et de mystères. Les graphismes, bien qu’ils soient limités par les capacités techniques de la NES, réussissent à instaurer une atmosphère sombre et inquiétante, avec des décors détaillés et des créatures cauchemardesques. La bande-son minimaliste, composée de mélodies stridentes et d’effets sonores sinistres, amplifie encore l’angoisse ressentie.

Des défauts qui n’entament pas son héritage

Cependant, Sweet Home n’est pas exempt de défauts. Sa difficulté est impitoyable, avec des énigmes parfois frustrantes, surtout pour les joueurs sans guide. La gestion de l’inventaire peut également sembler archaïque pour les standards actuels, ralentissant parfois le rythme du jeu. Néanmoins, ces défauts sont largement compensés par l’originalité et la profondeur de l’expérience.

Conclusion

En conclusion, Sweet Home est un joyau caché de la NES, un jeu qui, malgré ses imperfections, a marqué son époque et posé les bases du survival horror. Son atmosphère oppressante et son gameplay stratégique en font une expérience mémorable pour les fans du genre. Un jeu absolument à découvrir pour comprendre les racines de classiques comme Resident Evil !

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