Je suis un amateur des quatre premiers jeux. Après « The Final Chapter », je trouve que l’histoire et le gameplay se perdent, et le ressenti final est simplement de surfer sur une vague d’extra money. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas essayer le film car selon la bande-annonce, il avait l’air de se baser sur le premier jeu.

J’ai toujours aimé le lore de FNAF et encore plus l’histoire derrière son créateur. Il faut dire que sortir quatre jeux en deux ans, c’est quand même un exploit.

Vous suivez Mike, un jeune grand frère qui doit élever sa sœur suite au décès de leurs parents. Il essaie fort de se trouver un travail stable, mais malheureusement, son passé vient souvent nuire à sa vie et à ses sessions de sommeil, à tel point qu’il est souvent renvoyé pour agressivité sur le lieu de travail. Un jour, une personne qui aide à placer des gens dans divers emplois lui trouve un poste de gardien de sécurité dans une pizzeria abandonnée. Cette pizzeria a un passé très lourd et sera l’une des trames scénaristiques du film.

Cette fameuse pizzeria a des animatroniques, des sortes de robots animaux qui étaient l’une des attractions de cette pizzeria. Dans ce film, ils seront les méchants de ce film d’horreur, et l’histoire tournera autour d’eux et du lourd passé de Mike.

Le film en soi est bien fait en termes de CGI et possède une bande sonore super, mais l’histoire a du mal à garder le cap dès le deuxième acte. En fait, le film s’inspire du premier jeu, et dès le deuxième acte, plusieurs aspects parmi les dix jeux viennent se mélanger à l’histoire. En plus de tout cela, l’aspect horreur se perd beaucoup, comme si le film misait uniquement sur le look horrifique des animatroniques.

En soi, le film reste agréable à regarder. Bien sûr, l’expérience sera meilleure si vous êtes amateur de la franchise ludique, mais ne vous attendez pas à un grand film d’épouvante avec une bonne histoire.

CRITIQUE PAR PASCAL EMOND
Adapter Five Nights at Freddy’s en film était un pari risqué. Avec sa fanbase massive, passionnée et exigeante, ce projet pouvait facilement sombrer dans le simple fan service mal équilibré ou dans l’horreur édulcorée pour toucher un public trop large. Le film de Emma Tammi prend une voie intermédiaire : il tente de respecter l’essence du jeu tout en offrant une histoire centrée sur les personnages, plus émotionnelle que ce à quoi on pouvait s’attendre.

L’idée centrale est simple : Mike Schmidt, un jeune homme qui lutte pour garder la garde de sa petite sœur, accepte un poste de gardien de nuit dans une ancienne pizzeria familiale abandonnée. Ce lieu, qui semble au départ juste mystérieux, devient rapidement le cœur d’un cauchemar mécanique… mais aussi d’un passé enfoui. L’ambition du film n’est pas seulement de faire peur, mais aussi de raconter quelque chose de plus intime sur la responsabilité, la culpabilité et la recherche de rédemption.

Une intrigue qui mélange horreur, drame et nostalgie
Le film s’éloigne légèrement de la formule purement horrifique des jeux pour intégrer une dimension dramatique plus marquée. Mike, interprété avec une vraie sensibilité par Josh Hutcherson, est un homme brisé par un traumatisme : l’enlèvement de son petit frère des années plus tôt. Cette blessure affecte profondément son rôle de grand frère et son rapport au monde. L’horreur devient donc ici autant psychologique que physique.

L’intrigue suit un rythme volontairement lent, ce qui peut surprendre les fans qui s’attendaient à une montée en tension constante. Mais cette lenteur n’est pas inutile : elle sert à installer une atmosphère, à renforcer le mystère autour de Freddy Fazbear’s Pizza et surtout à mettre en place les liens entre Mike, Abby et les animatroniques.

La seconde partie du film, elle, se rapproche davantage de l’esprit du jeu. Les apparitions des animatroniques, Freddy, Bonnie, Chica et Foxy, sont visuellement réussies, animées de manière convaincante grâce à l’usage de costumes pratiques plutôt que d’effets numériques excessifs. Cette approche donne un poids réel à ces créatures, une présence physique qui les rend plus menaçantes.

Un équilibre délicat entre fan service et accessibilité
Le film regorge de références aux jeux, à leurs mécaniques, à leurs codes visuels et à l’histoire complexe du canon imaginé par Scott Cawthon. Les fans y trouveront des clins d’œil précis, mais le film ne tombe pas dans l’excès. Il cherche à rester accessible pour un public plus large, quitte parfois à simplifier certains éléments du lore.

Cela peut créer deux réactions opposées :
Pour les fans hardcore, certains détails semblent peut-être trop sobres ou pas assez explorés.

Pour les spectateurs non initiés, le film reste compréhensible et jamais trop cryptique.

Cette double approche est un choix risqué mais plutôt bien géré. L’intrigue familiale, très centrée sur Mike et Abby, sert de point d’ancrage émotionnel pour ceux qui ne connaissent rien à FNaF.

Un film qui ne vise pas l’horreur pure, mais l’inquiétude durable
Contrairement à ce que certains pourraient attendre, Five Nights at Freddy’s n’est pas un festival de jumpscares. L’horreur y est plus atmosphérique, plus lente, plus orientée vers le malaise que vers l’effroi brutal.

Les scènes avec les animatroniques sont souvent plus étranges que terrifiantes, presque hypnotiques. L’utilisation des lumières, des sons métalliques, des mouvements mécaniques lourds, crée une ambiance très proche des sensations du jeu sans tomber dans la copie directe.

Il y a une volonté de rendre les animatroniques presque tragiques, comme des victimes autant que des monstres. Cela donne une dimension émotionnelle inattendue, un contraste intéressant avec leur apparence menaçante.

Conclusion
Une adaptation imparfaite mais solide, sincère et respectueuse

Five Nights at Freddy’s n’est pas un film d’horreur classique. Il n’essaie pas de terrifier à tout prix. Il cherche plutôt à raconter une histoire qui mélange trauma, responsabilité, nostalgie et surnaturel, tout en respectant profondément la mythologie du jeu original.

Son rythme lent pourra en décevoir certains, et certains mystères du lore sont volontairement laissés de côté. Mais sa direction artistique, son ambiance pesante, ses animatroniques crédibles et le jeu solide de Josh Hutcherson en font une adaptation qui, même imparfaite, a compris l’essence de FNaF : l’inconfort, le mystère, et cette sensation étrange qu’il reste toujours quelque chose d’inexpliqué derrière chaque ombre.

C’est un film qui ne cherche pas à plaire à tout le monde, mais qui assume ce qu’il est et dans le paysage actuel des adaptations de jeux vidéo, c’est déjà une réussite.

Pour visionner le film, c’est ici.

Note de Trash Talker
Note de Pascal Emond

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